
Les écodélégués refusent ce constat dramatique et œuvrent pour que le collège et ses alentours soient un havre de paix pour ces petits individus à protéger.
« Le hérisson disparaît, et nous ne faisons rien. » En 2017, Jean-Xavier Duhart, coordinateur du collectif Sauvons les Hérissons, lançait une pétition adressée au président de la République. Signée par une quinzaine d’associations, dont Greenpeace et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), celle-ci alerte sur une disparition imminente de l’animal insectivore et appelle à un sursaut politique. Aujourd’hui, la pétition cumule plus de 250.000 signatures, preuve que l’information n’a de cesse de circuler.
«Là où dans les campagnes il y avait cent hérissons, il n’y en a plus que trois à présent ! On estime qu’ils auront quasiment disparu d’ici à 2025 ! », s’alarment les pétitionnaires. Pourtant, il n’est classé qu’en « préoccupation mineure » dans la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Quasi-extinction dans deux ans, éclipse d’ici 2050… »
(Source : https://www.lesechos.fr/weekend/planete/la-nature-pleure-la-disparition-du-herisson-1915220)
Au collège, on a décidé d’agir à notre échelle ! Nous avons organisé un atelier de 3h avec un intervenant de la CPIE des Terrils, Rémi, qui est venu nous sensibiliser à cette espèce si mignonne et rendue si fragile par notre rythme de vie (pesticides, circulation routière, diminution des espaces végétaux à cause de nos constructions…).
La première heure, on a fait des activités et des jeux au CDI pour connaître les habitats que les hérissons adorent, ce qu’ils peuvent manger, ce qui les empoisonne, ce qui les menace et comment on peut les protéger…
La deuxième heure, on a fait le tour des espaces verts du collège pour repérer éventuellement des traces de hérissons même si en tout logique, ils sont profondément endormis jusqu’au retour des beaux jours : effectivement, on en a vu aucune mais on a repéré pleins d’endroits d’hibernation idéaux pour eux et rien à voir, mais Rémi nous a montré des crottes de vers de terre (berk!) en insistant sur leur rôle dans l’aération des sols indispensable aux cultures ! Chaque espèce qui nous entoure a un rôle à jouer et personne ne peut se passer de personne et c’est pour cette raison qu’il nous faut protéger la biodiversité locale !
Nous avons décidé des endroits où nous mettrons nos abris d’hibernation pour les hérissons : au calme, loin des routes et proches de haies où trouver des insectes à manger. Nous mettons également des pancartes « Chut, je dors jusqu’à l’arrivée des beaux jours! » à côté de tas de bois que les agents du collège ne déplaceront pas avant avril pour assurer la tranquillité d’éventuels dormeurs. Nous avons repéré des passages entre le sol et les grilles à signaler avec une porte à hérisson pour les gens aient conscience qu’ils sont nos voisins et nos alliés comme toute la biodiversité locale qui nous entoure !
La troisième heure sera demain midi ! Au programme : création d’un abri pour hérisson en kit mais aussi d’abris plus simples à réaliser chez nous et chez vous. On vous montre tout ça demain, c’est promis ! On aimerait aussi créer des panneaux d’information pour protéger les hérissons ainsi que des panneaux routiers pour que les automobilistes pensent qu’ils ne sont pas les seuls à emprunter les routes et qu’ils doivent être prêts à freiner la nuit lorsque les hérissons se déplacent pour ne plus les tuer.
Lilie : « J’ai toujours voulu sauver les animaux en difficulté ou les protéger du mal des humains comme par exemple les hérissons. Ce sont vraiment des des animaux que j’aime ! »
Camille : « Je trouve que c’est très important de parler de ça car on voit beaucoup de hérissons écrasés sur la route ! Nous devons les aider ! On pourrait déjà faire attention quand on voit un hérisson en pleine journée surtout en hiver, ce n’est pas normal, et si vous avez une famille hérisson dans le coin, vous pouvez construire des habitats pour eux ou simplement ne pas déplacer un tas de feuilles ou de bois ou de branches jusqu’au mois d’avril ! Qui sait, un hérisson hiberne peut-être en dessous ! On compte sur vous sinon les hérissons vont disparaître définitivement de nos régions! »

Les Ecodélégués & Mme Drissi, professeure documentaliste et référente Ecodélégués








